Devenir indépendant en Belgique : le guide pratique (2024)

bureau et ordinateur dehors

Devenir indépendant… Beaucoup se lancent, certains n’osent pas et d’autres… ne savent pas comment faire. Quel statut choisir ? Quelles sont les démarches ? Qu’en est-il du statut d’indépendant complémentaire et du freelance ?

Ne connaissant pas toutes les réponses à ces questions, je me suis lancée dans une recherche approfondie et je vous partage tout ce que j’ai appris sur le lancement d’une activité d’indépendant afin de ne pas vous laisser faire n’importe quoi et vous éviter les problèmes (de rien)…

Bonne lecture !

Pourquoi devenir indépendant ? Avantages et inconvénients

L’argument principal qui pousse à vouloir se lancer comme indépendant est celui de la liberté.

En effet, pouvoir choisir à quel moment poser ses congés et les adapter en fonction de ses propres besoins, c’est confortable !

Ne pas devoir faire acte de présence dans une entreprise et pouvoir travailler d’où on veut, quand on le veut, et choisir les projets qui nous intéressent… On ne crache pas dessus non plus.

Lors de mes discussions avec des indépendants, j’entends également que lorsque l’on travaille pour son propre projet, on n’a pas tellement l’impression de travailler. 

Cela dit, cette situation vient avec un certain nombre d’incertitudes quant à l’avenir, aux finances, à la pension et à la sécurité sociale… Se lancer comme indépendant sans certitude de trouver des clients peut faire très peur.

Au final il s’agit de peser le pour et le contre en fonction de votre activité et de juger par vous même si une plus grande sécurité vous rend plus heureux(se) que la liberté…

Cela dit, si vous êtes en train de vous renseigner sur la vie d’indépendant, c’est que l’idée vous tente, non ?

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Comment se lancer comme indépendant en Belgique ?

Devenir indépendant en Belgique : questions

1. Assurez-vous de pouvoir entreprendre

Vous avez 18 ans ou plus ?
Vous êtes en possession de vos droits civils ?

C’est déjà un bon début ! Il ne vous reste plus qu’à prouver vos connaissances en gestion de base… Comment faire ? Voici vos quatre options (évidemment, une seule de ces options est nécessaire. Vous ne devez pas remplir les quatre critères à la fois) : 

  • Ayez un diplôme d’études supérieures (bac ou master),
  • Ayez un diplôme d’école secondaire à orientation de gestion, de comptabilité et d’économie,
  • Suivez les cours de gestion dans un organisme de formation et passez l’examen après quelques mois,
  • Passez directement l’examen au jury central en révisant avec ce syllabus.

Enfin, remarquez que certaines activités demandent un accès à la profession (par exemple, ne vous lancez pas dans la boulangerie, la coiffure ou l’esthétisme si c’est votre première fois, s’il vous plaît).

Si votre projet nécessite un accès à la profession, vous avez besoin d’un diplôme dans le secteur concerné ou d’une expérience professionnelle de 3 ans à temps plein ou de 5 ans à temps partiel ces 15 dernières années.

2. Inscrivez-vous à la Banque-Carrefour des Entreprises

La Banque-Carrefour des Entreprises (BCE) sert de base de données pour identifier les entreprises existantes dans le pays. S’y inscrire n’est pas optionnel : il s’agit d’une démarche obligatoire pour lancer son entreprise en Belgique.

En vous inscrivant à la BCE, vous recevez un numéro d’entreprise, qui est un numéro unique à 10 chiffres et qui vous permet de vous identifier légalement.

L’inscription à la BCE coûte 105€ et ce, que vous vous inscriviez en tant que personne physique ou en tant que société (nous y reviendrons).

3. Identifiez-vous à la TVA

Pratiquement toutes les entreprises sont assujetties à la TVA. N’oubliez donc pas cette démarche pour éviter les problèmes, ça serait dommage 😌.

La TVA est la taxe que votre acheteur paye sur ce que vous lui vendez. Le paiement de la TVA aux autorités se fait lors de votre déclaration de TVA qui, pour la plupart des indépendants, se fait chaque trimestre.

Si vous êtes déjà inscrit à la BCE, obtenir un numéro de TVA coûte environ 70€.

Il existe trois régimes pour la TVA afin d’aider les petites entreprises :

  • Le régime normal,
  • Le régime de la franchise de la taxe (pour un chiffre d’affaires qui ne dépasse pas 25.000€ par an),
  • Le régime forfaitaire (pour un chiffre d’affaires qui ne dépasse pas 750.000€ par an et seulement applicable à certains secteurs).

4. Affiliez-vous à une caisse d’assurances sociales

La caisse d’assurances sociales est en quelque sorte l’intermédiaire entre vous et l’État. Elle s’occupe de récolter vos cotisations sociales pour les transmettre à l’État, qui à son tour vous versera une aide en cas de problème dans votre business.

À nouveau, il s’agit d’une démarche obligatoire. Vous ne pouvez pas légalement être indépendant sans payer vos cotisations sociales… sinon, ça serait trop facile, n’est-ce pas ?

En réalité, tout le monde paie des cotisations sociales. La seule différence entre les salariés et les indépendants est que ces derniers doivent faire les démarches nécessaires pour s’affilier.

Les cotisations sociales vous permettent de toucher une pension, des remboursements de frais médicaux, et des allocations si votre business venait à mal tourner.

Notez que le montant de vos cotisations est proportionnel à votre chiffre d’affaires.

Vous pouvez choisir vous-même votre caisse d’assurances sociales, notamment parmi celles listées sur le site de l’INASTI.

5. Ouvrez (peut-être) un compte bancaire professionnel

Si vous vous lancez avec le statut de personne physique, vous n’êtes pas obligé(e) d’ouvrir un compte bancaire professionnel (Youpie 🥳).

Cela dit, avoir un compte en banque supplémentaire que vous dédiez à votre activité peut vous faciliter la vie d’un point de vue fiscal.

Si vous décidez de vous lancer comme société, vous devez avancer un apport de base sur un compte bancaire ouvert au nom de votre société.

6. Apprenez comment lancer un business viable

Maintenant que vous connaissez les étapes à suivre pour lancer votre business… vous avez tout ce qu’il faut, non ?

Presque.

En réalité, plus de la moitié des entreprises échouent avant d’avoir passé les 5 ans. Ces échecs peuvent avoir plein de causes différentes, mais beaucoup d’erreurs peuvent être facilement évitées si vous êtes formé(e) correctement.

Prenez donc le temps de vous renseigner sur le marché, de parler de votre projet autour de vous, d’observer la concurrence et de vous former pour anticiper les obstacles à venir.

Bien sûr, vous pouvez aussi vous lancer les yeux fermés et réagir aux imprévus comme ils viennent… mais soyons honnêtes, il est préférable de mettre toutes les chances de votre côté, non ?

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Devenir indépendant complémentaire

Se lancer comme indépendant complémentaire est un excellent moyen d’explorer le monde de l’entrepreneuriat et d’exercer votre activité tout en gardant un pied dans la sécurité. Vous pouvez donc en profiter pour trouver vos clients et vous faire un nom.

Vous pouvez vous lancer comme indépendant complémentaire si vous travaillez en tant que salarié à au moins 50%, donc votre emploi doit rester votre activité principale.

Dans de nombreux cas, vous pouvez aussi vous lancer comme indépendant complémentaire si vous bénéficiez d’une indemnité de maladie, si vous êtes au chômage, en formation, ou pensionné.

Vous devez également vous inscrire à la BCE et vous identifier à la TVA. Vous devez aussi payer des frais de cotisations sociales, mais ceux-ci sont moins élevés que pour les indépendants à titre principal.

En étant indépendant complémentaire, vous bénéficiez aussi des avantages sociaux de votre statut de salarié, comme la pension et les vacances… Sympa, non ?

Personne physique ou société ?

Personne physique ou société ?

Choisir entre personne physique et société est important, car votre statut a un impact direct sur vos droits et vos obligations.

Se lancer comme personne physique (comme le font la plupart des freelances), est plus facile et moins coûteux que d’ouvrir une société.

En effet, le statut de personne physique n’inclut pas de capital minimum à investir, et les frais d’inscription à la BCE s’élèvent à une centaine d’euros.

Pour une société, il y a un capital minimum à investir s’il s’agit d’une société anonyme, les frais d’inscription à la BCE sont aussi d’une centaine d’euros, mais vous devez avoir un plan financier et vous rendre chez le notaire, ce qui représente un certain coût.

Cependant, les responsabilités d’une société sont limitées à l’apport, c’est à dire que vous ne risquez pas de perdre plus que ce que vous avez investi dans le cadre de votre activité.

Or, en personne physique, votre responsabilité est illimitée, donc votre patrimoine privé n’est pas séparé de celui de votre activité, ce qui rend la démarche plus risquée.

Pour faire simple, voici les différentes formes de sociétés :

  • Société anonyme (SA) : pour les entrepreneurs ambitieux qui ont les moyens d’investir directement,
  • Société à responsabilité limitée (SRL) : pour une grande liberté dans la création de l’entreprise,
  • Société coopérative (SC) : pour les groupes d’au moins trois fondateurs, qui veulent coopérer (sans blague 🙄)
  • Société en nom collectif (SNC) : idéale si vous souhaitez vous associer avec votre meilleur(e) ami(e) et travailler ensemble,
  • Société commandite (SComm) : pour les associations entre gérants et investisseurs,
  • Société Simple : généralement utilisée pour la gestion d’un patrimoine familial.

Notez que rien n’est irréversible : vous pouvez modifier le statut de votre activité si vous vous rendez compte qu’il ne vous convient plus !

Y a-t-il une différence entre freelance et indépendant ?

Un freelance et un indépendant ont le même statut juridique en Belgique, donc il n’y a pas réellement de différence légale entre les deux.

Cela dit, les services proposés en freelance se font principalement en ligne (rédaction, traduction, montage…) et se font en général de manière ponctuelle et temporaire.

Par exemple, une entreprise engagera un freelance pour écrire quelques articles ou monter des vidéos.

Être indépendant englobe donc un domaine un peu plus large : un indépendant peut ouvrir un bar, un salon de coiffure ou s’occuper des ventes pour une entreprise par exemple, mais il peut aussi proposer des services en ligne, comme un freelance.

Conclusion

Finalement, devenir indépendant en Belgique demande quelques démarches administratives, mais vous n’avez pas nécessairement besoin de vous endetter pour lancer votre activité.

Le statut d’indépendant complémentaire peut être une très bonne solution pour commencer votre activité, trouver une clientèle et vous faire connaître, sans pour autant perdre la totalité de vos revenus actuels.

En ce qui concerne les domaines dans lesquels vous proposez vos services, les possibilités sont multiples ! Vous pouvez autant ouvrir un établissement que vendre vos services en ligne en tant que freelance.

Le courage s’apprend comme un enfant apprend à parler.

Euripide

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Photo portrait Mathilde Nootebos

Mathilde Nootebos

Rédactrice web

Je m’appelle Mathilde et mon job est d’embellir votre journée avec des articles sur le développement personnel. Auteure d’un blog sur les relations amoureuses, et passionnée de développement personnel depuis plusieurs années, je me fais un plaisir de parcourir ce vaste domaine pour écrire les meilleurs articles possible.

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