Syndrome de l’imposteur : quand l’humilité vous pourrit la vie
Le syndrome de l’imposteur nous donne l’impression de ne pas être légitime, tant au travail que dans la vie amoureuse. Qu’est-ce que c’est exactement ? Comment s’en débarrasser ? Concerne-t-il réellement plutôt les femmes que les hommes ?
Après avoir consulté un certain nombre d’articles et de vidéos à ce sujet, je vais vous parler des manières de se défaire du syndrome de l’imposteur, des signes pour le reconnaître, de ses causes et de son rapport avec les genres, le statut de HPI, et la procrastination.
Bonne lecture !
Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ? Définition
Le syndrome de l’imposteur est un phénomène qui nous pousse à nous sentir illégitime dans notre travail ou dans nos relations. Ce phénomène est aussi appelé “expérience” de l’imposteur.
Il s’agit d’une expérience temporaire qui touche environ 70% de la population, en particulier dans les moments de transition (nouvel emploi, nouvelles responsabilités, une session d’examens…).
Donc, si par moments vous soupçonnez que vous avez réussi vos examens parce que votre professeur s’est trompé dans les copies, que vous avez obtenu votre travail parce que vous paraissez sympathique, ou que la seule raison pour laquelle vous n’avez pas encore perdu votre emploi est que votre employeur n’a pas encore trouvé votre remplaçant, rassurez-vous : vous n’êtes pas seul(e) !
5 étapes pour vaincre le syndrome de l’imposteur au travail
Bien qu’il s’agisse d’un phénomène courant, cela n’en fait pas une expérience agréable ou bénéfique. Voici les 5 étapes à suivre pour en finir avec le syndrome de l’imposteur :

1. Célébrez vos victoires
Parce que le syndrome de l’imposteur se caractérise surtout par une diminution des réussites, vous pouvez vous en débarrasser petit à petit en célébrant vos victoires de trois manières différentes :
En interne
Il s’agit de partager vos réussites avec vos collègues, soit via un mail, soit verbalement. L’idée n’est pas de vous vanter ou de vous montrer supérieur(e) aux autres, mais bien de partager vos moments de fierté avec le groupe.
Non, on ne va pas sortir le champagne chaque fois que vous arrivez à l’heure au bureau ! (Mais qui suis-je pour juger ? Faites-vous plaisir…)
En externe
Lorsque vous rentrez chez vous après le boulot, partagez vos réussites avec vos proches. Cela vous apporte non seulement un grand sentiment d’accomplissement, mais cela vous permet aussi de profiter d’un petit compliment de votre famille.
N’est-il pas génial de rentrer à la maison le soir, d’annoncer à son/sa chéri(e) que la journée a été pleine de réussites, et de recevoir des félicitations, des compliments, des bisous, une coupe de champagne, et un voyage en amoureux à Hawaï ?
Avec vous-même
Si vous vivez seul(e), vous n’avez pas forcément la possibilité de partager vos réussites en rentrant du travail (à moins que vous ayez un chat particulièrement festif, ou un gentil fantôme dans la cave).
Vous pouvez donc en profiter pour mettre la musique à fond, prendre un petit verre de vin, ou écrire vos petites victoires sur des Post Its et les coller sur votre frigo.
2. Parlez-en autour de vous
En parler et en rire avec des collègues dédramatise l’expérience de l’imposteur. Mettre des mots sur les sentiments est un excellent moyen de les comprendre et de pouvoir les partager.
Les podcasts comme ceux de Camille Havis, de Chloe Bloom ou de Louie Media permettent de dédramatiser l’expérience de l’imposteur et d’ouvrir la discussion à ce sujet.
3. Pensez comme un non-imposteur
Bien souvent, le premier pas pour gagner en assurance est de faire semblant que l’on a de l’assurance. Il faut donc apprendre à penser comme un non-imposteur.
Comme expliqué dans ce Ted Talk, en cas de difficulté au travail, ou dans une situation de la vie privée, un imposteur se dira : “Je ne sais pas toutes ces choses-là, parce que je suis incompétent(e).”
Par contraste, un non-imposteur se dit : “Je ne sais pas toutes ces choses-là parce que je suis humain(e) et je ne peux pas tout savoir.”
4. Regardez autour de vous
Lorsque vous ne vous sentez pas à votre place, regardez autour de vous, et remarquez à quel point certaines personnes, parfois avec de grandes responsabilités, sont totalement incompétentes, et n’ont même pas l’air d’en avoir conscience.
Ce qu’il faut retenir ici, c’est que votre sentiment de ne pas être à votre place n’a rien à voir avec vos compétences ou vos mérites, mais bien avec l’opinion que vous avez de vous-même et des discours que vous entendiez en grandissant.
Lorsque tu sous-estimes ce que tu fais, le monde sous-estimera qui tu es.
5. Demandez de l’aide
Il est souvent conseillé d’aller voir un(e) psychologue, car cette personne pourra vous aider à comprendre les causes de votre syndrome de l’imposteur pour ensuite vous aider à vous en libérer.
Les Centres Psychologiques vous permettent de trouver des psychologues en fonction de votre région et du problème.
Le Centre Multi-Psy à Bruxelles propose notamment des thérapies axées sur l’épanouissement professionnel et le stress.
Vous pouvez également aller voir un coach : Un coaching en PNL (programmation neuro-linguistique) ou un coaching de vie, comme ceux proposés chez Es Sense par exemple, peut vous apporter un accompagnement efficace pour vous sentir plus compétent(e), confiant(e) et à votre place.
Lutter contre le syndrome de l’imposteur en amour
Bien que le syndrome de l’imposteur soit souvent associé au monde du travail, il touche également la vie privée, et plus particulièrement, le couple.
En effet, l’expérience de l’imposteur en amour se traduit notamment par :
- L’impression de ne pas être assez bien pour son/sa partenaire
- La dépendance émotionnelle
- La jalousie excessive
- La peur constante d’une rupture
Ces émotions ont tendance à créer un déséquilibre dans le couple, ainsi que des tensions, un sentiment de culpabilité pour l’autre, et de la négativité dans la relation… Ce qui peut vite mener à la rupture.
Que faire ?
Comme expliqué dans cette vidéo, vous pouvez vous libérer du syndrome de l’imposteur grâce à ces trois questions :
Quelles sont mes qualités ?
En listant vos qualités de partenaire, vous aurez une meilleure idée de ce que vous apportez à l’autre, de pourquoi cette personne vous a choisi, et de pourquoi elle vous apprécie.
Attention, ce conseil concerne bien vos qualités de partenaire, comme la fiabilité, la capacité d’être à l’écoute, l’empathie, ou même l’humour… Vos compétences en Sudoku ne doivent pas faire partie de cette liste !
Que puis-je faire découvrir à l’autre ?
Les découvertes et la nouveauté sont des éléments clés d’une relation. Même après des années ensemble, il y aura toujours un domaine dans lequel vous serez plus expert(e) que votre partenaire, que vous pouvez lui faire découvrir.
De quoi ai-je envie dans la relation ?
Cela peut paraître simple, mais faire savoir à votre partenaire le genre de relation que vous souhaitez avoir et prendre les initiatives pour y arriver vous permet de vous sentir actif et important dans la relation, ce qui peut vous libérer du syndrome de l’imposteur.
Quels sont les signes du syndrome de l’imposteur ?
@ohmymag On vous a demandé si vous connaissiez le syndrome de l'imposteur, merci pour vos réponses ✨ #syndromedelimposteur #impostersyndrome ♬ son original - Ohmymag !
Même si vous n’avez pas encore souvent entendu parler de ce phénomène, il est probable que vous en ayez déjà fait l’expérience, tant sur le plan professionnel que dans votre vie privée.
Identifiez les symptômes
Les symptômes les plus courants du syndrome de l’imposteur sont :

L’acharnement au travail
Certes, s’investir davantage dans son travail donne un sentiment de performance et d’efficacité. Le problème est que “l’imposteur” se sentira constamment en retard par rapport à ses collègues, peu importe la quantité de travail fourni.
Le besoin constant de plaire
Faute de se sentir compétent(e), l’imposteur s’efforcera de maintenir sa place en se rendant le/la plus aimable possible, choisissant d’inspirer l’affection plutôt que le respect.
La préparation à l’échec et l’auto-sabotage
Vivre l’expérience de l’imposteur vient avec une baisse de confiance en soi et en sa capacité à accomplir les tâches. Un imposteur aura donc tendance à s’attendre à l’échec et à la critique, mais aussi parfois à saboter lui-même ses chances de réussir.
Le déséquilibre dans l’attribution des résultats
“J’ai simplement eu de la chance !”
“On m’a beaucoup aidé(e) !”
Attribuer ses réussites à des facteurs extérieurs est une habitude courante lorsque l’on vit l’expérience de l’imposteur.
Inversément, l’imposteur verra son manque de compétences comme la cause principale de ses échecs.
Le refus d’opportunités
Il s’agit d’un réflexe typique d’une personne qui vit l’expérience de l’imposteur. Douter de ses capacités pousse l’imposteur à refuser les opportunités pour deux raisons principales :
Il ne pense pas mériter l’offre, se sent coupable, et a l’impression de “voler” la place de quelqu’un d’autre.
Il craint le stress qui suivra l’acceptation de l’offre : comment peut-il espérer être performant dans un rôle plus important alors qu’il se sent déjà incompétent dans son rôle actuel ?
La diminution des réussites
Lorsqu’un imposteur reçoit les félicitations de quelqu’un ou réussit une tâche, il aura tendance à répondre :
“Tout le monde peut le faire. Ce n’est pas si compliqué.”
“Je n’ai rien fait de plus que ce qui était attendu.”
“Je n’ai pas si bien réussi, j’ai fait beaucoup d’erreurs.”
La comparaison aux autres
Une personne qui vit l’expérience de l’imposteur aura tendance à se sentir en constante compétition face à ses collègues, ou face à ses proches.
En effet, son besoin de convaincre les autres de sa légitimité la poussera à vouloir être la plus performante, la plus investie, voire même la plus aimable de son entourage.
Faites le test
L’échelle de Clance du phénomène de l’imposture est un test réalisé par Pauline Clance, l’une des deux psychologues qui ont étudié et expliqué le syndrome de l’imposteur en 1978.
Ce test apparaît dans le son livre Le Complexe d’imposture, et est largement utilisé pour identifier le syndrome de l’imposteur. Le voici :
Questions
Pour chaque phrase, donnez un score de 1 (jamais) à 5 (tout le temps) pour déterminer à quel point l’affirmation est vraie pour vous :
J’ai réussi des tests et accompli des tâches alors que j’avais peur de ne pas y arriver.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je donne l’impression d’être plus compétent(e) que je ne le suis vraiment.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
J’évite les évaluations tant que possible et j’ai très peur que les autres m’évaluent.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Quand les autres me félicitent pour ce que j’ai accompli, j’ai peur de ne pas être à la hauteur de leurs attentes pour le futur.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je pense que je suis arrivé(e) à ma position actuelle parce que je me trouvais au bon endroit au bon moment ou parce que je connaissais les bonnes personnes.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
J’ai peur que les gens qui comptent pour moi découvrent un jour que je ne suis pas aussi capable qu’ils le pensent.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je me souviens mieux des moments où je n’ai pas fait de mon mieux plutôt que des moments où j’ai fait de mon mieux.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je ne réussis pas les tâches ou les projets aussi bien que je le souhaiterais.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
J’ai l’impression que mes succès personnels et professionnels sont le résultat d’une sorte d’erreur.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Il est difficile pour moi d’accepter des éloges ou des compliments sur mon intelligence ou sur mes accomplissements.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je pense que mon succès est dû à de la chance.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je suis déçu(e) de mes accomplissements actuels et je pense que j’aurais dû accomplir beaucoup plus.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
J’ai peur que les autres découvrent à quel point certains savoirs et compétences me font défaut.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
J’ai souvent peur d’échouer, alors qu’en général, je réussi ce que j’entreprends.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Lorsque j’ai réussi quelque chose et que l’on me félicite, je doute d’être capable de répéter le succès.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Si je reçois beaucoup d’éloges pour ce que j’ai accompli, j’ai tendance à minimiser l’importance de ce que j’ai fait.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je compare mes capacités à celles de mon entourage, et j’ai l’impression qu’ils sont plus intelligents que moi.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je m’inquiète souvent de ne pas réussir un projet, alors que mon entourage à confiance en ma capacité à y arriver.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Si je m’apprête à recevoir une promotion ou une forme de reconnaissance, j’hésite à le dire aux autres avant que ça soit confirmé.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Je me sens mal ou découragé(e) si je ne suis pas le/la meilleur(e) dans les situations qui impliquent la réussite.
1 – jamais 2 – rarement 3 – parfois 4 – souvent 5. tout le temps
Résultats
Après avoir parcouru les affirmations, additionnez les nombres correspondants aux réponses.
- Si votre score est de 40 ou moins, vous présentez peu de caractéristiques de l’imposteur. Youpiiiie ! 🥳
- Si votre score est entre 41 et 60, vous avez une expérience modérée de l’imposteur. Rien de forcément alarmant, mais il est important d’en avoir conscience.
- Si votre score est entre 61 et 80, vous avez régulièrement l’impression d’être un imposteur.
- Si votre score est supérieur à 80, vous présentez une intense expérience de l’imposteur. Cela peut avoir des répercussions négatives sur votre vie, comme des refus d’opportunités, ou un manque grandissant de confiance en vous.
Les femmes sont-elles plus touchées par le syndrome de l’imposteur que les hommes ?
Le manque de représentation féminine pour les emplois à hautes responsabilités, ainsi que les clichés sociétaux ont tendance à pousser les femmes à douter de leur légitimité dans le monde professionnel.
Cependant, une étude récente a montré que les hommes n’en souffrent pas moins.
Les hommes présenteraient les mêmes symptômes, mais auraient moins tendance à en parler ouvertement.
Même dans la société actuelle, il semblerait que les hommes se sentent moins invités à discuter de leur expérience de l’imposteur à cause des réflexions telles que : “Tu es un homme donc tu ne devrais pas te poser ces questions”.
Le syndrome de l’imposteur est-il plus fréquent chez les HPI ou surdoués ?
La première caractéristique des HPI est un QI et des capacités cognitives plus élevées que la moyenne, ce qui leur permet de réfléchir plus rapidement et d’avoir une meilleure mémoire et de comprendre des concepts plus facilement.
Cela leur permet de réussir des tests et examens en fournissant moins d’efforts, ce qui peut avoir pour conséquence de :
- S’ennuyer profondément
- Être très perfectionniste
- Attribuer toutes les réussites à la chance
- Se sentir moins compétent(e) pour des tâches inconnues
Les HPI auraient donc plus tendance à souffrir du syndrome de l’imposteur car ils n’ont pas l’impression de mériter leurs réussites, contrairement aux autres personnes qui doivent fournir plus d’efforts.
@christele_albaret Les HP sont souvent atteints du syndrome de l'imposteur 🤯 Cela vient en parti d'un sens du perfectionnisme exacerbé, ce qui va plonger le HP dans le doute de ses capacités et compétences. #hypersensibilite #hypersensible #hautpotentielemotionnel #HPE #HPI #hautpotentiel #zebre #cliniqueesante #christelealbaret ♬ original sound - Christele_albaret
Syndrome de l’imposteur et procrastination
La procrastination est souvent due à une incertitude quant à notre capacité à accomplir des tâches, ce qui nous pousse à nous auto-saboter en remettant le travail à plus tard, réduisant ainsi nos chances de réussite.
Elle peut donc être vue comme une conséquence du syndrome de l’imposteur, mais aussi comme une cause.
Si, après avoir procrastiné pendant des semaines, on finit par réussir un examen contre toute attente, cela peut facilement nous faire douter de notre réussite : “J’ai réussi alors que j’ai beaucoup procrastiné… J’ai eu beaucoup de chance !”
Un procrastinateur peut donc vite douter de sa capacité à fournir des efforts et attribuer ses réussites à la chance, car il se dira : “Je n’ai pas travaillé aussi longtemps que les autres… Je ne devrais pas réussir.”
Pour vous aider à vaincre la procrastination, n’hésitez pas à suivre notre formation gratuite en ligne Dites Stop ! A La Procrastination.
Cette formation présentée par Pierre Sornin, entrepreneur à succès et fondateur d’Es Sense, vous permettra de comprendre le mécanisme de la procrastination et vous donnera toutes les clés pour arrêter de procrastiner.
Quelles sont les causes du syndrome de l’imposteur ?
Les causes possibles du syndrome de l’imposteur sont multiples, et il s’agit souvent d’une combinaison de plusieurs éléments.
Voici les raisons les plus courantes pour lesquelles beaucoup de personnes vivent l’expérience de l’imposteur :

Les préjugés sociétaux
“Les femmes ne dirigent pas bien parce qu’elles sont trop influencées par leurs émotions.”
“Les hommes ne savent pas s’occuper des enfants.”
“Les femmes ne s’y connaissent pas en technologies.”
Vous avez déjà entendu ces stéréotypes ?
Grandir avec l’idée que vous n’êtes pas fait(e) pour certains métiers peut vite vous donner l’impression que vous n’êtes pas à votre place, ou que vous n’êtes pas suffisamment compétent(e).
L’éducation
D’abord, grandir avec des parents qui attendent constamment les meilleurs résultats scolaires peut causer le syndrome de l’imposteur : si atteindre l’excellence devient la norme, les réussites sont de moins en moins valorisées, jusqu’à ce qu’on ne les remarque même plus.
De plus, les enfants de parents qui ont fait de longues études, ont un salaire élevé, ou sont entrepreneurs à succès, auront tendance à ressentir la pression d’être à la hauteur de leurs parents.
Cela peut causer une expérience de l’imposteur, soit parce que la personne n’a pas l’impression d’atteindre le niveau de réussite de ses parents, soit parce qu’elle a l’impression que son succès est simplement dû à ses parents.
Enfin, les enfants qui viennent de familles à plus faibles revenus auront tendance à ne pas croire en leur propre potentiel. Cela peut venir de discours venant de la famille elle-même, ou de l’extérieur.
Le manque de confiance en soi
Si vous manquez de confiance en vous, même de manière temporaire, il se peut que vous doutiez de vos compétences, de vos talents, ou de vos capacités à accomplir des tâches.
Il paraît donc évident que le manque de confiance en soi soit une cause majeure du syndrome de l’imposteur.
Apprendre de nouvelles choses, apprendre à se connaître et exprimer de la gratitude sont des manières d’augmenter sa confiance en soi, et donc aussi de se défaire du syndrome de l’imposteur petit à petit.
Pour en savoir plus sur la confiance en soi et comment gagner en assurance, découvrez notre article sur la confiance en soi, ainsi que notre formation gratuite en ligne : Confiance en soi à toute épreuve.
L’absence de conversation
Le fait de ne pas parler du syndrome de l’imposteur, ou même de nos sentiments passagers d’incompétence ou de doutes, renforce les symptômes.
Si une personne qui souffre du syndrome de l’imposteur décide de ne pas en parler avec ses collègues, elle risque d’avoir l’impression d’être la seule à ressentir ces doutes, ce qui ne fera que les amplifier.
Pourquoi le syndrome de l’imposteur est-il un problème ?
Outre l’inconfort causé par cette sensation désagréable de ne pas être à votre place, ou de ne pas mériter de félicitations lors de vos grands accomplissements, vivre l’expérience de l’imposteur peut vous empêcher de suivre vos rêves.
Pour vous donner un exemple, permettez-moi de vous parler de mon expérience personnelle :
Après avoir terminé l’école secondaire à 17 ans, je rêvais de faire de la musique. Pour ma mère, c’était hors de question : “Tu as toujours eu de bonnes notes, il faut que tu ailles à l’université.”
Au début de l’année académique, je suis allée voir les portes ouvertes d’une école de production de musique aux Pays-Bas, dans le but de m’y inscrire.
En regardant autour de moi, j’ai vite constaté que j’étais la seule fille, la seule personne qui faisait de la musique pop, et la seule potentielle élève venue sans ses parents. Autant vous dire que le syndrome de l’imposteur est arrivé de manière assez brutale.
Je me suis immédiatement sentie comme un poisson hors de l’eau, convaincue que je n’arriverais jamais à produire de la musique… Tout cela pourquoi ? Parce que je suis une fille et parce que j’ai été élevée avec l’idée qu’il “faut” aller à l’université.
J’ai donc fait machine arrière, j’ai étudié la littérature et j’ai plutôt bien réussi mes études. La musique est restée un hobby, et j’aime beaucoup la vie que je mène aujourd’hui. Mais je vous mentirais si je disais que je n’ai pas regretté d’avoir abandonné mon rêve il y a dix ans.
Morale de l’histoire : le syndrome de l’imposteur peut vous empêcher de vivre la vie dont vous rêvez.
Si vous décidez de prendre le chemin de la sécurité parce que vous ne croyez pas vous, vous risquez de passer toute votre vie à vous demander de quoi vous auriez été capable, même si vous finissez par mener une vie qui vous plaît.
Conclusion
Sur cette note positive, rappelez-vous qu’il peut arriver à tout le monde de vivre l’expérience de l’imposteur. Il s’agit tout simplement d’une période de doute quant à vos compétences, surtout lors d’une évolution dans votre carrière ou dans d’autres aspects de votre vie.
Même s’il est plus courant de parler du syndrome de l’imposteur chez les femmes, à cause des préjugés sociétaux notamment, les hommes peuvent également le ressentir. Il est donc important de pouvoir en parler librement, sans se sentir jugé(e), car il y a de fortes chances pour que presque tout le monde dans votre entourage en ait aussi fait l’expérience.
En plus d’en parler, le fait d’accepter de ne pas être le/la plus compétente dans tous les domaines, ainsi qu’observer les compétences des autres personnes, travailler sur sa confiance en soi et demander de l’aide, sont toutes des pistes qui peuvent vous aider à vous libérer du syndrome de l’imposteur.

Mathilde Nootebos
Rédactrice web
Je m’appelle Mathilde, j’ai 26 ans, et mon job est d’embellir votre journée avec des articles sur le développement personnel. Auteure d’un blog sur les relations amoureuses, et passionnée de développement personnel depuis plusieurs années, je me fais un plaisir de parcourir ce vaste domaine pour écrire les meilleurs articles possible.