Burn-out : comment se soigner, d’où vient-il et quelles différences avec la dépression ?
Entre le stress constant, les troubles du sommeil et les difficultés de concentration, les signes du burn-out peuvent vite porter à confusion.
Qu’il s’agisse d’un épuisement professionnel, d’un burn-out émotionnel ou parental, il peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale s’il n’est pas pris au sérieux à temps.
Comment faire la différence entre le burn-out et la dépression ? Existe-t-il des tests pour détecter un burn-out ? Comment se soigner ?
Pour répondre à toutes ces questions, j’ai consulté un certain nombre d’articles psychologiques, et j’ai demandé de l’aide à mon amie Jen, qui m’a fait part de son expérience avec le burn-out et la dépression.
Bonne lecture !
Qu’est-ce que le burn-out ? Définition
Le burn-out est défini comme un état de fatigue physique, mentale et émotionnelle.
Ce terme a d’abord été utilisé dans les années 70 comme diagnostic pour les personnes travaillant dans le secteur médical ou social souffrant de fatigue extrême au travail.
Aujourd’hui, on sait qu’il peut toucher tout type de personne, peu importe son secteur d’activité.
Aussi appelé épuisement professionnel, le burn-out peut être causé par une surcharge de travail, par un manque de soutien et de clarté dans les tâches, par des attentes élevées, par des conflits interpersonnels ou encore par un déséquilibre entre la vie privée et professionnelle.
Il est d’ailleurs reconnu par l’OMS comme phénomène professionnel dans la Classification Internationale des Maladies (CIM).
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Quelles sont les différences entre le burn-out et la dépression ?
Pourquoi a-t-on tendance à confondre le burn-out avec la dépression ? Tout simplement parce qu’ils partagent plusieurs symptômes, comme la fatigue, les douleurs physiques ou la dévalorisation de soi, par exemple.
Dans certains cas, le burn-out peut même mener à la dépression s’il n’est pas soigné.
Cependant, les démarches pour guérir d’un burn-out sont différentes des manières et des ressources nécessaires pour sortir d’une dépression.
Plus concrètement, voici les trois principales différences entre le burn-out et la dépression :
1. Le point de départ
Comme expliqué dans cette vidéo, un burn-out commence d’une manière soudaine.
Il sera souvent précédé d’une montée du stress, et la fatigue peut se faire sentir graduellement, mais on entre dans un état de burn-out à cause d’un élément déclencheur.
La dépression, quant à elle, s’installe petit à petit. Les symptômes tels que l’épuisement, le désintérêt, ou encore les idées noires, n’arrivent pas du jour au lendemain, mais d’une manière plus lente.
2. L’attitude face aux tâches et activités
Une personne en burn-out aura la volonté de travailler, mais manquera d’énergie pour le faire. Cela crée le sentiment de fonctionner machinalement, sans pouvoir mettre de l’énergie dans son travail.
Une personne en dépression ressentira un désintérêt pour le travail et les tâches du quotidien. Elle les trouvera inutiles et n’aura aucune envie de s’en charger.
Cette attitude de désintérêt a pour conséquence d’augmenter le sentiment de dévalorisation de soi et d’engourdissement à la fois physique et émotionnel, créant un cercle vicieux.
3. L’origine
Qu’il s’agisse d’une surcharge, d’un manque d’accompagnement ou de clarté, d’une inadéquation aux valeurs, ou encore de problèmes entre les collègues, le burn-out trouve son origine première dans le monde professionnel.
Cela dit, d’autres domaines de la vie, comme les obligations familiales, les conflits, ou les problèmes de santé peuvent augmenter le niveau de stress et d’épuisement, et donc contribuer au burn-out.
L’origine de la dépression est moins claire et moins ciblée. Comme la dépression s’installe progressivement, elle touche généralement tous les aspects de la vie, tant professionnelle que privée.
Afin de mieux comprendre la distinction entre le burn-out et la dépression, j’ai posé la question à Jen, mon amie australienne qui non seulement fait l’expérience du burn-out mais également de la dépression.
Jen souffre de dépression clinique à cause de prédispositions génétiques. Je l’ai rencontrée à Séoul, où elle venait d’emménager après son burn-out.
Tout d’abord, me dit-elle, il faut comprendre qu’il existe plusieurs sortes de dépression. Souffrir de dépression clinique donne lieu à des épisodes dépressifs, qui peuvent parfois durer des semaines, voire des mois.
Mais certaines personnes passent par des épisodes dépressifs suite à un événement ; par exemple le décès d’un proche, ou un burn-out qui s’aggrave.
Ces deux types de dépression sont à prendre au sérieux, bien entendu.
Mon expérience avec le burn-out était la suivante :
Pour financer mon voyage en Corée, j’ai décidé de travailler plus. Mon travail n’était pas particulièrement stressant, mais étant consciencieuse et un peu perfectionniste, je me mettais une pression supplémentaire.
Tout a commencé avec des maux de dos que j’ai d’abord ignorés, pensant qu’ils s’en iraient tout seuls.
Ces mots de dos se sont aggravés, et j’ai commencé à me sentir épuisée. Cependant, je ne voulais pas arrêter de travailler, d’une part parce que je voulais économiser de l’argent pour partir, et d’autre part parce que je refusais d’admettre que j’avais besoin de repos.
Ce burn-out a mené à un épisode dépressif. Heureusement, comme la dépression n’était pas nouvelle pour moi (youpie 😒), j’ai pu réagir assez vite, prendre mes médicaments et des rendez-vous chez mon psy.
Pour une personne qui ne souffre pas de dépression clinique ou chronique, le danger peut être qu’elle ne “verra” pas la dépression arriver, et qu’elle ne saura pas toujours quoi faire si un burn-out survient.
Évidemment, mon cas est assez spécifique, mais tout le monde est différent et il n’y a pas de manière “correcte” de commencer un burn-out. Il peut arriver à chacun, peu importe la carrière, les circonstances familiales, ou mentales.
Le burn-out peut mener à la dépression, mais la manière de se guérir d’un burn-out avant qu’il ne soit trop tard ne nécessite pas tellement la prise de médicaments, contrairement aux épisodes dépressifs.
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Quel est le traitement contre le burn-out ?
1. Acceptez le burn-out
Comme on ne peut pas changer ce dont on n’a pas conscience, la première étape est d’accepter le fait d’être en burn-out.
Se répéter sans cesse “Non, je ne suis pas en burn-out !” ne peut pas régler le problème.
De la même manière, vous pouvez vivre dans le déni d’un rhume, mais cela ne va pas vous empêcher de tousser et de contaminer vos proches avec vos vilains microbes. Berk.
2. Faites une pause
S’offrir un week-end au spa ou à la mer peut aider pour un temps, mais ne règlera probablement pas le problème.
En effet, le burn-out est reconnu comme maladie professionnelle en Belgique, ce qui vous permet de vous mettre en arrêt de travail pendant la durée de votre rétablissement.
Il est donc important de prendre une pause suffisamment longue pour pouvoir lâcher prise, sans se sentir coupable. Prenez conscience que personne n’est irremplaçable et que le monde ne va pas s’écrouler pendant votre absence.
3. Faites-vous aider
Il existe des centres et des coachs dont le but spécifique est d’aider les personnes en burn-out. En voici quelques exemples :
- La Maison du Mieux-Être à Bruxelles
- Elees Wellness à Bruxelles
- Le CFIP à Namur
Une autre manière de combattre le burn-out est de venir aux Clés du Succès. Il s’agit du plus grand séminaire de développement personnel et professionnel de Belgique qui a lieu deux fois par an à Bruxelles.
Chaque année, nous recevons des dizaines de témoignages de participants qui étaient en burn-out avant l’événement et qui sont parvenus à faire les changements nécessaires pour aller mieux.
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4. Changez vos habitudes
Si vous savez que vous avez attrapé ce vilain rhume en sortant faire la fête dans le froid toute la nuit, vous prendrez un pull avec vous la prochaine fois, non ?
Bien entendu, vous pouvez changer de métier, mais vous pouvez aussi faire des changements dans vos conditions de travail.
C’est en reconnaissant les éléments qui vous ont poussé au burn-out et en prenant les mesures nécessaires, tant pendant votre burn-out qu’après votre reprise du travail, que vous éviterez de replonger.
5. Comprenez les sources du burn-out
Si vous ne savez pas d’où vient le burn-out, il vous sera difficile d’en sortir.
Bien que le burn-out puisse être aussi lié à certains facteurs de la vie privée, il s’agit avant tout d’un épuisement professionnel. C’est pourquoi, si vous souffrez d’un burn-out… il est peut-être temps de changer de travail.
Rappelez-vous que ce n’est pas parce que vous êtes doué(e) dans votre métier que vous ne pouvez vous épanouir QUE dans ce métier en particulier. Il ne s’agit pas nécessairement de tout quitter du jour au lendemain, mais il est intéressant de se poser les bonnes questions.
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Quels sont les symptômes du burn-out ?
Si vous vous sentez épuisé(e) au travail, ou même à la maison, et que votre motivation est en déclin, il n’est pas impossible que vous souffriez d’un burn-out.
Mais comment savoir s’il s’agit effectivement d’un burn-out et non d’un moment de fatigue lié à vos circonstances actuelles ?
Voici les 7 symptômes les plus courants.
Vous êtes physiquement épuisé(e)
Il est évident que nous passons tous par des moments de fatigue physique, pour des raisons variées.
Cependant, lorsque la fatigue persiste pendant des semaines, voire des mois, malgré les moments de repos, cela peut indiquer un burn-out.
Vous avez des troubles du sommeil
Les troubles du sommeil se manifestent souvent sous la forme d’insomnies ou de sommeil léger, ce qui veut dire que vous vous réveillez régulièrement ou que vous avez des difficultés à vous endormir.
Cependant, avoir des rêves stressants, ou dormir bien plus longtemps qu’à votre habitude, sans pour autant vous sentir reposé(e) par la suite, sont également des troubles du sommeil.
Vous êtes épuisé(e) émotionnellement
L’épuisement émotionnel peut se décliner de plusieurs manières :
- Vous êtes à fleur de peau, plus sensible que d’habitude, et peut-être irritable.
- Vous êtes souvent stressé(e), vous avez l’impression de constamment courir derrière le temps.
- Vous vous sentez engourdi(e). Vous avez du mal à ressentir de l’empathie pour les autres.
Vos performances professionnelles sont en baisse
Comme si la fatigue et le stress n’étaient pas suffisants, voir ses performances chuter au travail est un symptôme qui rend l’expérience du burn-out encore plus désagréable.
Cette baisse dans vos résultats peut venir d’un manque de motivation lié à un désintérêt pour le travail, ou de difficultés pour se concentrer, menant à des erreurs fréquentes et engendrant de plus en plus de stress.
Vous avez tendance à vous isoler socialement
Le burn-out peut vous pousser à vous isoler de vos collègues et vous désintéresser des interactions sociales, tant sur le lieu de travail qu’en dehors.
Vous pouvez aussi avoir de moins en moins envie de sortir, de voir vos amis et votre famille, et lentement vous transformer en ours en pleine hibernation, soit par épuisement, soit par manque de confiance en vous.
Vous vous dévalorisez
Se dévaloriser peut se traduire par plusieurs comportements :
- Vous vous mettez une grande pression au travail pour “compenser” votre impression d’incompétence.
- Vous refusez certaines opportunités qui s’offrent à vous, par peur de ne pas bien performer.
- Vous vous préparez constamment à un échec.
Ces habitudes sont étroitement liées au syndrome de l’imposteur. Ce syndrome est courant (touche environ 70% de la population) et survient surtout lors de changements dans une carrière.
Découvrez comment s’en défaire dans l’article Les 5 étapes pour se libérer du syndrome de l’imposteur.
Vous ressentez des douleurs physiques
Parfois, lorsqu’on ne s’écoute pas, ou lorsqu’on ne prend pas conscience d’un problème, notre corps parle à notre place.
Cela peut se manifester par des maux de dos, des migraines, ou des problèmes digestifs, mais aussi par des symptômes de rhume.
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Existe-t-il des tests pour détecter un burn-out ?
Bien qu’il soit recommandé d’aller voir un médecin en cas de soupçon d’un burn-out, il existe également des tests pour vous aider à le détecter.
Les tests de Centre du burn out, Maslach et Réseau Burn-out peuvent déjà vous permettre de faire un état des lieux en cas de doute.
Qu’est-ce que le burn-out émotionnel ?
Le burn-out émotionnel peut être compris à la fois comme l’un des symptômes du burn-out (car également appelé “épuisement émotionnel”), mais aussi comme une variante de celui-ci.
Ses symptômes sont relativement semblables à ceux de l’épuisement professionnel. Ce qui différencie ces deux types de burn-out sont leurs causes.
Alors que le burn-out professionnel est généralement causé par un surmenage au travail, le burn-out émotionnel vient souvent d’une charge mentale liée à la fois au travail et à la vie privée.
Par exemple, vous pouvez tomber dans un burn-out émotionnel si en plus d’une pression liée au travail, vous vous sentez responsable du bien-être de vos proches, ou vous vous surmenez émotionnellement sans avoir le temps de vous occuper de vous.
Qu’est-ce que le burn-out parental ?
Le burn-out parental, comme vous aurez sûrement pu le deviner, concerne les parents (sans blague 🙄).
Il s’agit d’une surmenage dans les tâches parentales, comme assurer les trajets des enfants en voiture et s’inquiéter de leur réussite scolaire, de leur santé et de leur bonheur.
Le burn-out parental s’accompagne la plupart du temps d’un grand sentiment de culpabilité, car le parent peut avoir l’impression d’en vouloir à ses enfants, voire même de regretter d’avoir eu des enfants.
Conclusion
Le burn-out n’est pas à prendre à la légère. Bien qu’il soit à distinguer de la dépression, il peut mener à des épisodes dépressifs, et donc avoir des conséquences dramatiques par la suite.
Les causes du burn-out peuvent être une surcharge de travail ou de stress, mais aussi le sentiment d’ennui et de dévalorisation, l’inadéquation aux valeurs, un déséquilibre entre vie privée et professionnelle, ou une combinaison de plusieurs de ces éléments.
Les symptômes sont vont de l’épuisement émotionnel aux douleurs physiques, et peuvent varier d’une personne à l’autre. Il est donc important de consulter un médecin si vous soupçonnez un début de burn-out, même si vous ne présentez pas tous les symptômes cités.
Prendre une pause, en parler et se faire aider professionnellement sont des manières efficaces de guérir du burn-out, mais il est également important d’identifier l’origine du problème pour pouvoir modifier certaines habitudes, afin de ne pas replonger plus tard.
Pour conclure, une personne en burn-out n’est pas une personne faible, fainéante, ou qui cherche à attirer l’attention. Être en burn-out est déjà une expérience désagréable, il ne sert donc à rien d’y ajouter un sentiment de culpabilité.
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Mathilde Nootebos
Rédactrice web
Je m’appelle Mathilde, j’ai 26 ans, et mon job est d’embellir votre journée avec des articles sur le développement personnel. Auteure d’un blog sur les relations amoureuses, et passionnée de développement personnel depuis plusieurs années, je me fais un plaisir de parcourir ce vaste domaine pour écrire les meilleurs articles possible.
